Réunion Léa Composite

Il semblerait que les travaux soient terminés, il faudra maintenant les valider

Lors de la réunion du 12 janvier Mr Pasquier s’était engagé à prévenir par téléphone tous les participants de l’avancement des travaux. Pour ma part j’attends encore !

Des odeurs de styrène étaient présentes dans le jardin du Hill autour de l’école Jean Louis Étienne hier après-midi et ce matin ( 29/01/21)

Le journal de vitré vendredi 29 janvier 2021

Argentré-du-Plessis. Vifs échanges entre Léa Composites et les riverains

Mardi, Léa composites et les riverains se rencontraient pour échanger. Depuis quelques mois, des habitants d’Argentré-du-Plessis se plaignent de fortes odeurs incommodantes pénétrant jusque dans leur maison. Le coupable a rapidement été désigné : Léa Composites.

L’entreprise de fabrication de piscines s’est installée dans les anciens locaux de Jeldwen le 22 juin, un petit mois après l’incendie de ses locaux à La Gravelle, en Mayenne. Et en attendant la reconstruction, c’est une solution temporaire qui a été trouvée à Argentré.

Des travaux ont été lancés le 21 décembre pour mettre en place une installation d’extraction. Elle devrait être opérationnelle fin janvier.

De nombreuses questions des riverains

Les questions des riverains ont rapidement fusé. « Comment avez-vous pu vous installer rapidement sur un site non adapté à votre production avec des habitations à proximité ? » ; « Nous avons vu que le styrène est toxique que comptez-vous faire ? » ; « Votre priorité était économique, la nôtre était sanitaire avec une impossibilité parfois de sortir dans nos jardins. »

Le début de la réunion a parfois été tendu. Philippe Pasquier a concédé qu’il s’agissait d’une question de survie économique pour redémarrer rapidement l’activité. « Nous nous sommes installés ici car le site était suffisamment grand, disponible et pas trop éloigné de La Gravelle. Notre priorité, je l’avoue, était de refaire partir la production pour nos clients et nos salariés. Nous avons dû gérer beaucoup de problèmes dus au sinistre, à sa reconstruction. »

Au-delà des désagréments olfactifs, les interrogations sur les effets des produits tels que les styrènes, utilisés pour la fabrication des plastiques, étaient nombreuses. L’inhalation de concentrations élevées de styrène pouvant occasionner des troubles du système nerveux.

« La mise en place d’une telle installation demande du temps et les nombreuses étapes ont de fait décalé la mise aux normes, plaide Philippe Pasquier. J’en suis conscient et je comprends votre impatience. L’installation sera faite fin janvier mais n’éliminera pas totalement les odeurs, les particules de styrènes seront évacuées grâce à une évacuation à haute vitesse. »

« J’ai manqué aux obligations sur cet aspect »

Marie-Claire Hamon, adjointe au maire, et Sandrine Aupied, conseillère déléguée, étaient présentes et ont pris la parole. « Nous comprenons vos préoccupations d’entrepreneur mais après les plaintes des Argentréens, vous deviez vous mettre aux normes imposées par la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) et les délais ont été régulièrement repoussés. »

Dès l’été dernier, le maire Jean-Noël Bévière s’était rendu sur place après de premières plaintes des riverains et les services de l’État, notamment via la Dreal, avaient été alertés. « Et pour la toxicité, comment être sûr qu’il n’y a pas de risques ? », questionnent encore les personnes présentes. « Après la mise en route du système, une étude sera faite pour déterminer si le taux de 100 mg de composés organiques volatils par m3 est respecté, sinon il nous faudra trouver d’autres solutions. »

Le point devra être fait fin janvier. « Vous auriez pu communiquer dès le début pour informer et rassurer les riverains », regrette Sandrine Aupied, élue. « Effectivement, j’aurais dû, mais j’ai été submergé par les problèmes de relance de l’entreprise et j’ai manqué aux obligations sur cet aspect réglementaire », répond Philippe Pasquier.

Les résultats des tests seront communiqués aux riverains et aux élus.

Argentré-du-Plessis : l’entreprise Léa Composites mise sous pression

L’entreprise a organisé une réunion d’information, mardi 12 janvier, pour s’expliquer sur les odeurs qui se dégagent de son site. Élues, riverains et la Dreal ont mis la pression.

Le Journal de Vitré

Par Maxime Turberville Publié le 13 Jan 21 à 12:24 

Face aux riverains, deux élues et la Dreal, Philippe Pasquier était un peu seul contre tous, mardi 12 janvier 2021, dans le hall d’accueil de l’entreprise Léa Composites à Argentré-du-Plessis (Ille-et-Vilaine).

À l’initiative du PDG, une réunion d’information et une visite de l’usine de production avaient lieu chez le fabricant de piscines en polyester.

Léa Composites est installée depuis le 22 juin dernier dans des locaux mis à disposition par les transports Lambec au 32, rue de Chateaubriand.

Un site de repli et temporaire après l’incendie qui ravagé l’usine située à La Gravelle, le 1er  juin 2020.

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Depuis leur installation, une odeur désagréable se dégage du site. Elle provient des émanations de la production.

Des riverains se sont plaints. La mairie et les services de l’État, notamment la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) se sont rapidement mobilisés.

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Des travaux en cours

Mardi soir, le PDG de ce groupe familial a rappelé le contexte de l’installation de son entreprise à Argentré. Une arrivée « impromptue » et en « urgence » pour « sauver emploi et clients ».

« Conscient des désagréments occasionnés », le PDG a indiqué vouloir « mettre à jour le plus rapidement son site » qui compte 40 collaborateurs.

En arrivant ici, l’entreprise a dû reconstituer rapidement les postes de travail pour produire les piscines.

Mais voilà, des vapeurs de styrène se dégagent de l’usine. Au lieu de diffuser de manière haute, elles se diffusent « à hauteur d’hommes ».

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Pour réduire les odeurs, quatre tourelles d’extraction de l’air sur les postes de travail vont être aménagées. Elles devront diffuser les vapeurs de manière haute afin de se disperser dans l’atmosphère.

Les travaux ont commencé le 21 décembre et doivent s’achever fin janvier. « Des tests seront faits en février », annonce Philippe Pasquier afin de savoir si l’installation est aux normes.

« Il est impératif de diminuer cette gêne », ajoute le PDG.

’entreprise a organisé une réunion d’information, mardi 12 janvier, pour s’expliquer sur les odeurs qui se dégagent de son site
’entreprise a organisé une réunion d’information, mardi 12 janvier, pour s’expliquer sur les odeurs qui se dégagent de son site (©Le Journal de Vitré)

« Vous n’avez pas respecté les règles »

Les explications du patron n’ont pas forcément rassuré les riverains et les deux élues présents à la réunion.

Le styrène est classé nocif. Cela m’inquiète. Ce composé est volatil et nocif. Vous engendrez de la pollution. Une riveraine 

« Il n’y a pas de toxicité à ce degré-là », répond Philippe Pasquier. Dans le hall d’accueil, des voix s’élèvent, agacées.

« Cela fait sept mois qu’on respire ça ! Cela sent même parfois dans les maisons », lance un riverain.

Un autre ajoute : « On ne peut plus aller dans notre jardin. Je suis même parti pendant une semaine pendant mes vacances. »

Sandrine Aupied, conseillère municipale déléguée à la santé et au handicap, prend alors la parole : « Si nous n’avions pas eu de plaintes de riverains en juillet et de remontées de la Dreal, on n’aurait jamais su pour ces odeurs. »

Riverains et élus ont ensuite reproché au PDG d’avoir installé la production en « en catimini ».

Rien d’illégal sur l’arrivée à Argentré selon la Dreal mais « vous n’avez pas respecté les règles au moment de la production », précise la Dreal.

Cette dernière a réalisé des contrôles ces derniers mois et une mise en demeure est en cours. Elle doit s’achever le 29 janvier. « Une date butoir » pour être dans les clous et limiter les vapeurs.

« Il nous faudra des résultats »

La valeur limite d’exposition professionnelle au styrène sur 8 heures est de 100 mg/m3. « Les ouvriers n’y sont probablement pas actuellement », concède Philippe Pasquier.

Si les installations de Léa Composites ne sont pas aux normes, la préfecture pourrait décider d’une « sanction comme une astreinte ou une amende. Il y a aussi la possibilité de déposer plainte auprès du procureur », indique la Dreal.

Rendez-vous fin janvier pour faire un point.

On va vous ennuyer le moins longtemps possible mais il y aura toujours des odeurs. Philippe Pasquier

Réunion le 12 janvier 17h dans les locaux de la Logistique du Plessis, 32 rue Chateaubriand

Attention l’adresse email dans l’article du journal de vitre est incomplète Il faut lire infos@leacomposites.com

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